Sournia

Sournia est un gros village de 500 habitants au centre du massif du Fenouillèdes au carrefour des routes de Saint-Paul-de-Fenouillet, Rabouillet, Prades et Ille-sur-Têt. Son urbanisme est rectiligne, Sournia s’étirant le long de la route de Rabouillet. Les rues transversales donnant sur cet axe, sont étroites avec des bâtiments très hauts. Parmi ses bâtiments se trouve l’ancien château aménagé en appartements et lieux publics (mairie, poste…). Sournia concentre les services publics des environs ainsi qu’une épicerie fine, une pharmacie, un guichet bancaire, et même une pompe à essence. L’épicerie est celle de Jean Libes qui sillonne les villages alentours avec son van, y compris Felluns tous les jours vers midi.

Histoire

Le bourg de Sournia est établi sur l’emplacement d’un ancien oppidum gallo-celtique. Mais la région était probablement habitée bien avant. Le premier écrit qui la mentionne, date de 960. Il s’agit de la donation par Seniofred, comte de Cerdagne, propriétaire du vicomté de Fenouillèdes des terres de Sournia à l’Abbaye St Michel de Cuxa. En 1020 il est fait mention d’un château. Simple demeure fortifiée,  elle sera le lieu d’habitation des seigneurs de Sournia qui apparaissent au XIIe siècle.

En 1262,  la vicomté de Fenouillèdes est rattachée au royaume de France. La famille de Sournia disparaît jusqu’au XVe siècle, époque où l’on retrouve Pierre-Ramon de Montesquieu, seigneur de Sournia (1438-1459). La seigneurie de Sournia passera durant le XIVe siècle dans le Conflent. Au siècle suivant la famille de Casteras a réuni entre ses mains Sournia, Queribus, Lapalme (en Narbonnais), Cucugnan et Segure. En 1584 Louis de Casteras est châtelain de Quéribus et remonte le nom de la famille de Sournia qui s’était perdu. On trouve donc suite à cet évènement une Dona Gabrielle de Sinisterra y de Sournia vers 1640, habitante de Perpignan.

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Monuments et Curiosités

Les deux choses intéressantes au cœur du village, en-dehors du château remanié en logements,  sont la Fontaine du Pòu et les anges monumentaux du cimetière.

La Fontaine du Pòu

Construite en 1865, la belle fontaine du Pou alimente le village en eau potable. Sa façade baroque est dominée par une statue de la Vierge.
Elle canalise le trop plein du réservoir de Sournia et la déverse dans un vaste réseau de canaux d’irrigation pour les jardins. On peut longer ces jardins en prenant le chemin du Pou.

Les anges de Sournia
Philippe Bottollier, savoyard d’origine a choisi d’exercer sa passion de sculpteur à la tronçonneuse en pays Catalan. Décédé en 2013, il laisse de son trop court passage en Roussillon de nombreuses sculptures qui ornent les villages des Pyrénées-Orientales. Les plus impressionnantes sont les deux anges du cimetière de Sournia. En 2010, il a fait émerger des troncs décapités par la tempête, de deux arbres centenaires, deux anges impressionnants.   Avec ses tronçonneuses il a su donner naissance à des figures célestes qui veillent depuis sur les défunts de Sournia.

 

La chapelle Saint-Michel
Pour trouver cette chapelle, il faut sortir du village, prendre à gauche, à hauteur du cimetière, direction le hameau « Le Puigt », puis suivre Arsa. La route serpente dans la garrigue, passant à côté du « Ranch de Sournia ». A environ 1km du village, un panneau en bois sur la droite signale le sentier qui mène à la chapelle. Il faut marcher un peu pour gravir la petite colline sur laquelle elle s’enracine.
Cette chapelle est très intéressante car elle date du Xe siècle, époque préromane. Elle appartenait à l’abbaye de St Michel de Cuxa.

Son architecture est simple. Elle est composée d’une nef unique à chevet rectangulaire.  Une nef à abside voûtée sur arc outrepassé y a été accolé ultérieurement. Ses ouvertures sont remarquables. Elle sont en arc outrepassées, c’est-à-dire en forme de fer à cheval. Il s’agit d’une caractéristique de l’art mozarabe. C’est-à-dire de l’art des chrétiens hispaniques de langue arabe qui vivaient en territoire musulman durant la période de l’invasion musulmane (De 711 à la fin du XIe siècle).

Elle abrite un autel du XIe siècle. A noter la présence d’un clocheton tout simple, à arc unique.

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Le gouffre de Saint-Michel

Juste en face du chemin qui monte vers la chapelle, se trouve les escaliers qui mènent au gouffre de Saint-Michel. Il s’agit d’un agréable lieu de baignade en rivière, dans la Desix.  Une cascade sort des rochers pour alimenter la petite retenue naturelle.

La Grotte du Menièr

Sur la D2, à 2km de Sournia, en direction d’Ille-sur-Têt, se trouve une petite chapelle logée dans une petite caverne. Elle a été créée en 1874 par le curé de Sournia.

La chapelle Sainte-Félicité

Un peu plus bas sur cette route, un chemin descend en épingle sur la droite. Il mène à la chapelle, ou plutôt à l’église Sainte-Félicité. Il s’agit d’une ancienne église construite au Xe siècle à l’époque des Carolingiens. Classée au titre des monuments historiques en 1965 elle n’est pas en très bon état. Mais sa situation au bord de la Desix, et la végétation qui l’environne et l’envahit lui donne le charme romantique des ruines oubliées.

Orienté est-ouest, ce petit édifice est caractéristique du style préroman carolingien du Roussillon. Il se compose d’une nef prolongée d’une abside, les deux ayant la forme d’un rectangle. La nef a une longueur de 7 m et une largeur de 5,50 m. L’abside, forme presque un carré de 3,50 m de côté. Les murs, constituées de moellons et de mortier, font presque un mètre d’épaisseur, ceux de la nef étant renforcés de six piliers : un à chaque coin et un au milieu des murs sud et nord. La nef et l’abside sont couvertes d’une voûte en partie effondrée. La façade ouest était munie d’un clocher-mur aujourd’hui disparu.

La porte d’entrée, sur la façade sud, ainsi que la porte séparant la nef de l’abside, présentent tous deux, un arc outrepassé. Comme pour les ouvertures de la chapelle Saint-Michel, il s’agit là d’exemples remarquables de l’art mozarabe. De l’influence de l’architecture musulmane sur l’art préroman catalan.

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