Sardane
La sardane, immortalisée par le chanson de Charles Trenet, « La jolie sardane » en 1952, tient une place particulière dans le cœur des catalans. Cette tradition demeure vivante. Pas uniquement en été où elle constitue un spectacle apprécié des vacanciers, mais tout au long de l’année. Dans de nombreux villages, des « colles » (groupes de danseurs) existent et organisent des rencontres, les dimanches. Bien qu’ils ne portent pas le costume traditionnel, la plupart ont à leurs pieds les « vigatanes » espadrilles typiquement catalanes.
La sardane se danse en cercle fermé, alternant si possible un homme et une femme, la femme à droite de son partenaire. Elle obéit à des règles de composition musicale très strictes, ce qui imposent au danseur d’être extrêmement attentifs et de compter ses pas.
Le mot sardane désigne tant la danse que la musique. La musique est jouée par une « cobla », ensemble instrumental de plein air composé de onze à treize musiciens qui joue essentiellement d’instruments à vents traditionnels, dont certains sont spécifiquement catalans :
– 2 « tenoras », instrument à hanche apparenté à la famille des hautbois avec une sonorité puissante
– 2 « tibles », plus court et plus aigu que la tenora
– 1 « flabiol » apparenté à la flûte à bec piccolo,à rapprocher du flaviol médiéval qui si joue avec un petit tambour, le « tambori »
A cela s’ajoute : 2 ou 3 trompettes, 1 ou 2 trombones à pistons ou à coulisses, 2 fiscorns qui sont des bugles baryton de la famille du saxhorn basse. Le tout est complété par une contrebasse à 3 cordes.
Des festivals de sardanes sont régulièrement organisés dans tous les pays catalans. Les « colles » et les « coblas » en costume traditionnel catalan, investissent les rues et les places du village et dansent, concourant pour affirmer leur art ou invitant à danser avec eux. Ces fêtes se clôturent presque toutes par la « Germanor », mot signifiant « de fraternité », qui est un repas convivial.
Le festival de sardanes le plus connu est celui de Céret qui se déroule au mois de juillet. Pour la Germanor, une sardane de la fraternité réunissant une ronde unique allant jusqu’à 500 personnes se déroulent dans les arènes.